Musée De Cambrai - Cambrai

Musée musée de Cambrai

Adresse : 15 rue de L'Epée

Code postal : 59400

Ville : Cambrai

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Tel : 33 (0) 3 27 82 27 90

Coordonnées GPS : 50.17347,3.229635

Thème : Archéologie;Art moderne et contemporain;Beaux-arts;Histoire

Antiquités étrangères : Grecques et romaines;Archéologie nationale : Préhistoire, Protohistoire, Gallo-romain, Médiéval;Art moderne et contemporain;Art religieux (sculptures);Arts décoratifs;Beaux-Arts : Peinture, Sculpture;Histoire : Histoire locale et régionale;Musique (instruments, piano forte du XXe siècle)

Artiste(s) : Adam François Van der Meulen, Balthazar van der Ast, H. de Clerck, Frans II Francken, Josse II de Momper, Hendrick II van Steenwick, Théodore Rombouts, Michiel Janszoon van Mirevelt, Adrien van Utrecht, Jan Miel, Gabriel François Doyen, Antoine François Saint-Aubert, fondateur de l'école de dessin de Cambrai, Etienne Jeurat, Ary Scheffer, Paul Leroy, Jean Breton, Eugène Carrière, Albert Lebourg, Eugène Boudin, André Lhote, Marcel Grommaire, Suzanne Valadon, Kees van Dongen, Albert Marquet, Maurice Utrillo, Jean-Baptiste Carpeaux, Nestor Carlier, Auguste Rodin, Camille Claudel, Joseph Bernard, Antoine Bourdelle, Chana Orloff, Ossip Zadkine, Marcel Gomond, Georges Jeanclos, Jean-Auguste Dominique Ingres, Sonia Delaunay, Marcel Lemar, Georges Guyot, François Pompon, Anne-Marie Profilet, Georges Lebourgeois, Jean Poupelet, Mateo Hernandez, Chassériau, Carolus Duran, Lucien Jonas, Jules Breton, Schryver, Muenier, Marie Bracquemond, Maurice de Vlaminck, Marcel Gromaire, André Lhote, François Pompon, César, Albers, Vasarely, Guy de Lussigny, Jean Dewasne, Geneviève Claisse…

Atout musée de Cambrai : Le département Archéologie est installé dans les deux niveaux de caves voûtées de l'hôtel de Francqueville. Sont évoquées la Préhistoire, l'Antiquité classique (Etrurie, Grèce) et l'époque gallo-romaine dans le Nord de la France. L'époque mérovingienne est représentée essentiellement par des objets (bijoux, boucles de ceinture, armes et céramiques) provenant de sites des environs de Cambrai, notamment Les-Rues-des-Vignes et Busigny, fouillés dans les années 1980. Ce département se termine par une section d'ostéo-archéologie. Cet ensemble de squelettes et ossements montrent la trace des maladies et des handicaps qui ont marqué la vie de ces individus du moyen âge. Le département consacré au Patrimoine de Cambrai permet de découvrir les vestiges d'un patrimoine remarquable, témoin du rayonnement culturel de la cité du XIIe au XVIIIe siècles. Un ensemble de sculptures romanes provient de l'abbaye fondée sur le site du Mont-des-Bœufs au VIe siècle et détruite par Charles Quint en 1543. Un jubé en pierre bleue provenant de la chapelle de l'hôpital Saint-Julien délimite l’espace consacré à l'ancienne cathédrale de Cambrai, "merveille des Pays-Bas", démolie sous la Révolution. Elle était décorée d'une centaine de sculptures en albâtre. Dix seulement nous sont parvenues, dont un Saint-Sébastien, chef-d’œuvre de la fin du XVIe siècle. Un grand tableau de Van der Meulen évoque un moment capital pour la ville : la prise de Cambrai par Louis XIV, en 1677. Un spectaculaire char de procession des chanoinesses de Sainte-Aldegonde de Maubeuge, pièce unique dans les collections françaises, date de la première moitié du XVIIIe siècle. En 2018, le musée a renouvelé entièrement son parcours permanent beaux-arts. La thématique élargie du corps, celui du modèle, de l’artiste comme celui du spectateur, accompagne la découverte des œuvres et des espaces, du XVIIe siècle au XXe siècles. La mise en lumière de la vie artistique cambrésienne, par son histoire et ses artistes, double cet axe.

Intérêt musée de Cambrai : Hôtel de Francqueville construit en 1719-1720, rénové en 1994 par Jean-François Bodin et Thierry Germe, qui ajoutent à l'édifice ancien des éléments résolument modernes.

Histoire musée de Cambrai : La Révolution, avec la loi du 2 novembre 1789 mettant à la disposition de la Nation tous les biens du clergé, entasse dans l’abbatiale de Saint-Aubert de Cambrai plus de deux mille objets d’art (peintures, sculptures, mobilier) provenant des églises et établissements religieux de la Ville. Aux biens ecclésiastiques s’ajoutent les biens des émigrés. Sous l’Empire, l’abbatiale Saint-Aubert étant rendue au culte, les objets d’art les plus précieux qui ne peuvent être rendus à leur propriétaire, sont répartis entre différents bâtiments municipaux, dans le plus grand désordre. Les membres de la Société d’Émulation de Cambrai s’émeuvent de cette situation. Leurs multiples tentatives auprès de la municipalité pour créer un musée aboutissent favorablement en 1847 : le musée ouvre ses portes dans une salle de l’hôtel de ville. Les œuvres jugées les plus remarquables et encore en bon état sont alors sorties des dépôts. S’y ajoutent les tableaux gagnés par la Ville lors des expositions organisées par la Société des Amis des Arts à partir de 1828 et la collection de la Société d’Émulation. Des anciens élèves de l’École de dessin de Cambrai déposent également une partie de leur production. La Société d’Émulation bataille sans relâche avec la municipalité pour ouvrir un musée digne de ce nom, à l’instar des villes voisines. Le projet est en bonne voie dès lors qu’en 1863, le musée de Cambrai reçoit en dépôt du Musée du Louvre des céramiques grecques et étrusques de la collection Campana. En 1866, après un transfert des collections dans l’ancien hôpital Saint-Julien, le nouveau musée est inauguré. Il est désormais dirigé par un conservateur, assisté d’une commission administrative, et dispose d’un budget de fonctionnement et d’acquisitions. Les collections beaux-arts vont pouvoir s’enrichir régulièrement, grâce aux dons de particuliers ou aux acquisitions d’œuvres d’art contemporain officiel : la commission du musée les achète au Salon des Artistes français, ou les demande en dépôt auprès de l’État, notamment lorsqu’il s’agit d’artistes régionaux. Le musée de Cambrai accueille également les découvertes archéologiques et les vestiges des monuments détruits. L’accroissement considérable des collections détermine leur transfert dans l’Hôtel de Francqueville qui vient d’être légué par l’industriel Auguste Legrand à la Ville. Le nouveau musée est inauguré au printemps 1893. Pour la circonstance, un catalogue des collections est édité. Dès août 1914, les Allemands occupent Cambrai. Émile Mussault, conservateur du musée depuis 1898, place une grande partie des œuvres dans les caves du bâtiment, avec pour objectif de les sauvegarder. En mars 1917, le front se rapprochant dangereusement, les autorités allemandes ordonnent de transporter la plus grande partie des collections au musée de Valenciennes, désigné comme lieu de dépôt des objets d’art envoyés du front. En septembre 1918, le bombardement de Valenciennes pousse au transfert des œuvres par péniches à Bruxelles. Elles y arrivent le 12 novembre 1918, au lendemain de l’armistice et sont réparties entre plusieurs dépôts. Le retour des collections du musée de Cambrai se met en place à partir de mars 1919, dans un hôtel de Francqueville en grande partie éventré. Le nouveau conservateur, Georges Leboyer, présente en 1922 un lourd bilan : plus de deux cents œuvres ont disparu, détruites dans les bombardements ou victimes de pillage. Parallèlement au sauvetage des œuvres dispersées, la commission du musée s’acharne à remplacer celles disparues. En 1922, la municipalité exige que tout vestige archéologique exhumé lors des travaux de reconstruction de la ville soit déposé au musée. A partir de 1923, l’État dépose à Cambrai des œuvres de premier plan (Carpeaux, Ingres, Claudel). En août 1924, après deux ans de travaux et d’âpres discussions pour obtenir les dommages de guerre, une partie du musée de Cambrai ouvre à nouveau ses portes mais malheureusement, « ce n’est plus le musée vaste et somptueux d’avant-guerre » (G. Leboyer). Il faut attendre 1928 pour que l’argent des dommages de guerre, enfin débloqué, permette de faire des acquisitions, sous la direction du conservateur, le paysagiste Georges Maroniez. Ce dernier privilégie, dans ses choix, les artistes originaires du Nord, primés au Salon des Artistes français avant la guerre. La totalité du musée de Cambrai est rouverte en 1933, peu avant le décès de Georges Maroniez, dont la succession est assurée par Ernest Gaillard. Ce dernier, qui écrit aux artistes vivants pour les appeler aux dons, ouvre les collections à l’art moderne et aux avant-gardes contemporaines. Après la déclaration de la Deuxième Guerre mondiale, le musée de Cambrai est totalement vidé dans le but de sauvegarder ses collections. Les œuvres ne réintègrent l’hôtel de Francqueville qu’en 1946. L’inauguration des nouveaux aménagements du musée, en avril 1947, est suivie d’une courte renaissance. Ernest Gaillard, dépourvu de budget d’acquisition, fait à nouveau appel à la générosité de l’État et des particuliers. Le dynamisme du musée, relatif lorsqu’il est comparé à la période faste des années 1930, s’achève avec le départ d’Ernest Gaillard en 1951. Gérard Bayle, directeur de l’Ecole municipale des beaux-arts de Cambrai, puis Michel Bouvy, bibliothécaire municipal, successivement directeurs du musée de 1952 à 1987, tentent d’alerter en vain, à plusieurs reprises, leurs autorités de tutelle de la dégradation de l’Hôtel de Francqueville. Seules quelques estampes concernant l’histoire de Cambrai, et du mobilier archéologique, résultat des fouilles locales, entrent au musée pendant cette période, sans être inventoriés ni même enregistrés. La renaissance s’esquisse dans les années 1980, avec l’embauche d’un conservateur à plein temps. Dès son arrivée, en mars 1987, dans un musée délabré et sans chauffage, Françoise Magny s’attèle à l’inventaire des collections et à la rédaction du « programme muséologique », qui privilégie la qualité des œuvres ou l’intérêt historique des objets d’histoire locale, avec l’idée que le musée de Cambrai doit être complémentaire des musées localement proches, mais garde aussi ses spécificités. L’accent est mis sur la sculpture contemporaine figurative, demandée en dépôt à l’État. Après quatre ans de travaux, le nouveau musée de Cambrai est inauguré le 1er octobre 1994. L’arrivée des collections d’abstraction géométrique en 2005 complète le parcours chronologique sans en perturber la cohérence.

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