Monument Aux Morts - Pierrefort

Monument Monument aux morts

Adresse : place de l'église

Ville : Pierrefort

Auteur(s) : Grandet Joseph-Maurice (sculpteur), Vergnes (architecte), Delfour (entrepreneur), Chaux (entrepreneur)

Coordonnées GPS : 44.920971861, 2.83934547607

Histoire Monument aux morts : La villa « Clairbois » située au 112, rue du Vieil-Orne est un témoignage dans l’histoire de l’architecture des années 1930, des recherches esthétiques faites par son constructeur, Louis Quételart, menant à son apogée son vocabulaire architectural particulier, double pignon, oculi.

Date : 1ère moitié 20e siècle

Protection : Le monument aux morts avec sa clôture situé place de l'église (cad. non cadastré) : inscription par arrêté du 13 mars 2019

"Voté le 12 octobre 1924, le monument est inauguré en grande pompe le 2 octobre 1927. Un muret de ciment jalonné de bornes définit son emprise sur la place de l'église. Le monument proprement dit est repoussé au bord du parvis de l'église. Cet édicule dissimule une forte dénivellation perceptible seulement à l'arrière de l'ouvrage et prend de fait sa naissance quelques mètres en contrebas. Cette façade postérieure est construite en béton de ciment armé imitant un appareillage de pierres de taille. Toutefois, de nos jours, le passant n'est interpellé que par la partie supérieure du monument, surélevée sur trois marches. Il s'agit d'une architecture de pierres de taille d'une grande simplicité : un corps central est flanqué de deux massifs dont les couronnements portent les dates du conflit en faible relief. Le massif central présente sur deux pilastres les noms des victimes gravées en rouge. Joseph Grandet est l'auteur des différentes œuvres de bronze qui ornent l'édicule : de face, avec l'épée enguirlandée telle une croix en feu au centre de la façade, la palme des martyrs - que l'on retrouve sur la plupart des monuments aux morts - en partie inférieure, les deux reliefs en applique de Marianne et d'un poilu sur les côtés de l'édicule, et enfin par la ronde-bosse sommitale. Si ce monument rayonne d'une grande force, c'est en effet bien par la figure de la pleureuse qui le surplombe, effigie offerte par les Pierrefortais émigrés à Paris. La figure nous donne à voir une paysanne agenouillée en orante joignant les mains dans un geste de détresse. Le double mouvement de ses jambes induit deux réalités du deuil : le genou en terre, une terre jonchée de lauriers fanés, où reposent les hommes qu'elle a perdus, l'autre soutenant son coude et sa tête imprimant une projection dans un avenir qui semble vide de sens. On peut cependant proposer plusieurs interprétations. Elle est en effet peut-être agenouillée devant la tombe imaginaire du soldat mort. Elle pleure sans doute aussi tous les morts dont les noms sont inscrits en-dessous d'elle. Cette figure imposante domine le contemplateur sans le toiser véritablement mais en le marquant durablement de sa détresse. L'empathie qui se noue tient également au naturalisme de la représentation (perceptible aussi bien dans les profils d'applique que sur le visage creusé de la veuve), et à la sobriété de la représentation qui confèrent tout son pouvoir d'élocution au monument. Elève de Denys Puech, alors directeur de l'Académie de France à Rome, Joseph-Maurice Grandet (1877-1941) est un sculpteur aveyronnais, qui a apposé par deux fois sa signature sur les bas-reliefs latéraux, accompagnés de la date d'exécution. Ces deux sculpteurs avaient déjà collaboré pour un autre monument aux morts de la guerre de 14-18 à Mur-de-Barrez, dans l'Aveyron."

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