Musée Départemental De Préhistoire - Solutré-Pouilly

Thème : Archéologie

Archéologie nationale : Préhistoire;Sciences de la nature : Paléontologie

Personnages(s) : Adrien Arcelin (1838-1904), inventeur et premier fouilleur du site, auteur du tout premier roman préhistorique « Solutré ou les chasseurs de renne de la France centrale » qui a donné naissance à la légende de la chasse à l'abîme, selon laquelle les chevaux étaient précipités par les chasseurs préhistoriques depuis le sommet de la roche de Solutré. Sa collection donnée de son vivant au Musée des Ursulines de Mâcon, constitue une part majeure du dépôt de ce musée à la création du Musée départemental de Préhistoire de Solutré. Henri Testot-Ferry (1826-1869), géologue, paléontologue et préhistorien, premier fouilleur du site de Solutré avec Adrien Arcelin. Auteur de l'ouvrage « Le Macônnais préhistorique : mémoire sur les âges primitifs de la Pierre, du Bronze et du Fer en Mâconnais et dans quelques contrées limitrophes » publié en 1870 à titre posthume à partir de ses notes par Adrien Arcelin. Henri Breuil (1877-1961), préhistorien et prêtre. Il a précisé, notamment à Solutré, l'ordre de succession des principales cultures du paléolithique supérieur et participé à la structuration chronologique de la préhistoire avant de se consacrer à l'étude de l'art préhistorique en Europe et en Afrique. Jean Combier (né en 1926), est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'archéologie de Solutré et le responsable des dernières opérations archéologiques majeures sur le site, entre 1968 et 1977. Il est à l'origine de la monographie sur l'archéologie du site « Solutré - 1968-1998, Mémoire de la Société préhistorique française, XXX », sous sa direction et celle d'Anta Montet-White.

Atout musée départemental de Préhistoire : Ce musée souterrain est situé au pied de la roche de Solutré. C'est l'un des rares sites existants ayant conservé des traces de la vie préhistorique entre 50.000 et 10.000 ans avant notre ère. Toutes les cultures du paléolithique supérieur y sont représentées, ainsi que les collections d'un des plus riches gisement préhistorique d'Europe. En effet, le site fut fréquenté pendant plus de 50.000 ans par des hommes du paléolithique moyen puis supérieur, dans le but de chasser, dépecer et boucaner des milliers de chevaux et de rennes. Le site de Solutré est aussi célèbre pour avoir donné son nom à une culture du paléolithique supérieur : le solutréen, caractérisé par ses « feuilles de laurier », chefs-d’œuvre de la taille du silex.

Intérêt musée départemental de Préhistoire : Bâtiment en béton enterré au pied de la roche de Solutré pour sa parfaite intégration dans le paysage aux abords du site classé.

Histoire musée départemental de Préhistoire : Les collections ont été rassemblées par l'Académie de Mâcon en 1925 et installées dans le local actuel en 1950. Elles donnent un panorama complet des différents travaux de recherche effectués sur le site depuis sa découverte en 1866. On peut voir les pièces mises à jour par les préhistoriens de la fin du XIXe siècle, A. Arcelin, H. de Ferry, l'Abbé Ducrost, et celles des fouilles de J. Combier entre 1967 et 1978. Ces objets ont pu être exposés au musée de Solutré grâce à deux dépôts : celui du musée des Ursulines de Mâcon et celui de l'Etat, complétés par d'autres dépôts consentis par d'autres musées et particuliers, notamment lors de la refonte muséographique de 2013-2014 : Musée des Confluences, Musée d'archéologie nationale, Musée du Hiéron, Musée Rolin, INRAP, Université Claude Bernard Lyon 1, Jean Combier, Silvana Condemi, Harald Floss, André Jeannet, Marcel Jeannet...