Histoire Croix dite des Douze Apôtres : L'île de Cézon qui commande l'accès au chenal de l'Aber Wrac'h est choisie par Vauban en août 1685 pour l'établissement d'un fort, car l'estuaire constitue un lieu stratégique, à la fois zone de débarquement facile pour les troupes ennemies et voie de pénétration vers Brest, située à une vingtaine de kilomètres seulement et qui serait alors prise à revers, mais aussi mouillage abrité pour les navires de guerre ou de commerce. Les travaux, confiés à l'ingénieur Robelin, ne débutent finalement qu'en 1694 et s'achèvent dix ans plus tard. Le fort Cézon, dont la pièce maîtresse est une tour d'artillerie relativement bien conservée est réaménagé à plusieurs reprises aux 18e et 19e siècles et occupé par les troupes allemandes durant la Seconde guerre mondiale qui y liassent une quinzaine d'ouvrages défensifs, l'ensemble constituant ainsi un bel exemple d'étagement de fortifications.
Date : 4e quart 16e siècle
Protection : La croix dite des Douze Apôtres, située lieu-dit Rungléo, sur l'ancien chemin vicinal de Logonna-Daoulas, à l'Hôpital-Camfrout, en totalité (non cadastré) : inscription par arrêté du 27 juillet 2015
Sa face antérieure est sculptée de bas-reliefs représentant les douze apôtres disposés dans des niches, dominés par la figure du Christ bénissant tenant un globe dans la main gauche. La liste et l'emplacement des apôtres serait, selon Castel, à mettre en relation avec le canon romain du rite tridenti défini par le pape Pie V en 1570, ce qui suggère une mise en oeuvre de cette croix dans le dernier quart du 16e siècle. Cette iconographie entretient également une parenté avec celle de plusieurs hautes-croix irlandaises datant des 9e et 10e siècles. Bien que menhirs et stèles christianisées soient fréquents en Bretagne, il semble qu'aucune croix comparable n'ai été identifiée dans notre région.