Musée Départemental Maurice Denis - Saint-Germain-en-Laye

Musée musée départemental Maurice Denis

Adresse : 2bis, rue Maurice Denis

Code postal : 78100

Ville : Saint-Germain-en-Laye

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Tel : 01 39 07 87 87

Coordonnées GPS : 48.892495,2.087541

Thème : Arts décoratifs;Art moderne et contemporain;Beaux-arts

Art religieux;Arts décoratifs : Céramique, Mobilier, Textiles, Verrerie;Arts du spectacle : Théâtre et Opéra;Beaux-Arts : Dessin, Estampe et Affiche, Peinture, Sculpture;Autres collections : Manuscrits, incunables

Personnages(s) : Maurice Denis, Bonnard, Ranson, Sérusier, Mondrian, Anquetin, Verkade, Gauguin, Bernard, Rippl-Ronaï, de Maistre, Quelvée.

Atout musée départemental Maurice Denis : Peintures, dessins, lithographies, esquisses, livres, photographies, céramiques et verreries. Artiste principal Maurice Denis, mais aussi autres Nabis. Chapelle, construite au XVIIe, entièrement décorée par Maurice Denis. Dans le jardin : statues de Bourdelles, reçues en dépôt.

Intérêt musée départemental Maurice Denis : Ancien hôpital général royal fondé à la fin du XVIIe siècle. Le projet d’origine prévoit la construction de deux ailes disposées en symétrie de part et d’autre d’une chapelle, sur le modèle médiéval des Hôtel-Dieu. L’aile sud abrite les salles de service et d’intendance, un escalier monumental à double révolution, ainsi que les salles des malades sur deux niveaux de galerie. La clef de voûte des anciennes cuisines (actuel accueil du Musée) porte la date de 1692. La chapelle est dédiée à saint Louis. En 1718, les travaux sont interrompus. L’aile nord ne sera jamais construite, faisant perdre à la chapelle son rôle régulateur de symétrie.

Histoire musée départemental Maurice Denis : L’idée de créer un musée Maurice Denis est ancienne. Le financier Gabriel Thomas, le premier, souhaitait que sa maison de Meudon soit un véritable musée consacré à l’artiste. A sa mort en 1932, il possédait plus d’une centaine de tableaux de l'artiste. Parallèlement, la ville de Saint-Germain-en-Laye recevait, pour le musée municipal, « La Princesse dans la tour » (don de l’association des Amis du Vieux Saint-Germain) en 1936 et le portrait de Marthe en trois aspects (don de Marcel Guérin) en 1938. Après-guerre, la notoriété de Maurice Denis et des Nabis est croissante, soutenue par des publications et plusieurs expositions. A cette époque, les enfants ou héritiers spirituels des Nabis joignent leurs efforts pour conserver la mémoire de ces artistes et valoriser leur œuvre. Afin de préserver les archives familiales et les fonds d’atelier, les ayants-droits de Denis créent, en 1974, une Association Symbolistes et Nabis, centre d’art et de documentation, avec pour objectif d’« engager toute action jugée utile pour sauvegarder et faire mieux connaître les œuvres, objets, documents, édifices ou sites, ayant une valeur artistique et historique, en rapport avec la période symboliste ou l’art des Nabis ». Les négociations avec les Musées de France et les collectivités locales concernés aboutissent à un engagement avec le département des Yvelines, qui accepte la donation des enfants de Denis et fait l’acquisition du domaine pour abriter les œuvres. Le fonds initial du musée est constitué par cette donation faite en 1976 de plus de 1.500 œuvres. Outre les œuvres restées en indivision, les enfants du peintre font aussi don d’œuvres en leur possession personnelle, en particulier Dominique et Yvonne Denis, qui offrent plusieurs pièces majeures, « Madame Ranson au chat », « Les Saintes Femmes au tombeau », « les Pèlerins d’Emmaüs », « l’Échelle dans le feuillage » ou encore le « Portrait de l’artiste au Prieuré ». Dans le premier catalogue paru pour l’ouverture du musée fin 1980, Michel Laclotte (alors en charge de la préfiguration du musée d’Orsay) relève la richesse des œuvres de Denis réunies, illustrant « toutes les formes de son activité (…) œuvres auxquelles s’ajoutent ses archives et sa précieuse correspondance… Le rayonnement spirituel de Denis, sa chaleureuse autorité, la diversité de ses curiosités intellectuelles aussi, n’ont cessé de susciter autour de lui un foisonnant réseau amical. Le musée du Prieuré se propose d’en porter témoignage en le situant dans son temps et parmi ses familiers, grâce à la présentation d’œuvres de ses camarades de Pont-Aven et de l’équipe Nabi, d’artistes liés à d’autres tendances du postimpressionnisme et enfin de disciples plus jeunes, des Ateliers d’Art Sacré ». Durant les quatre années précédant l’ouverture du musée, certaines acquisitions et dons suivent cette ligne directrice. Entrent ainsi dans les collections le « Portrait d’Eugène Druet » par Bonnard, deux des panneaux de la salle à manger de Ranson pour Bing, des pièces maîtresses de Sérusier, une série de dessins de René Piot, de nombreuses œuvres de Filiger, d’autres œuvres de Maurice Denis (comme le « Portrait de Madame Yves Alix » ), de même qu’un don important de vitraux. Une politique active d’acquisitions est menée dans les premières années du musée, dont témoigne le catalogue de l’exposition « Cinq années d’acquisitions 1980-1985 ». Sont achetés le « Paysage breton » de Ballin, le « Paravent aux lapins » de Bonnard, le « Saint-Sébastien » de Verkade, les « Femmes au paysage » de Mondrian, la « Femme en noir » d’Anquetin, « Ma grand-mère » de Bonnard, mais surtout « La Fille du patron » de Gauguin. Certains dons importants sont faits, comme le « Château de Rustéphan » d’Émile Bernard, l’Autoportrait de Maximilien Luce ou la donation Marinot en 1983. L’ouverture à la visite de l’Atelier, en 1985, accroît le linéaire de présentation, en particulier d’œuvres de grand format comme les travaux décoratifs ou les cartons de vitraux. Au même moment, le musée d’Orsay est inauguré (1986), offrant un écho parisien de taille au musée départemental. La fin de la première décennie est marquée par l’entrée d’œuvres de choix, avec le legs du Comte Geoffroy de Chavagnac en 1988, le legs de René et Denise Farcy comprenant des pièces majeures : « Les Éplucheuses de pommes de terre » de Ranson, le « Quai de Clichy » d’Emile Bernard et « Bretonne donnant à manger aux cochons » de Sérusier ; mais surtout avec l’acquisition du décor de « l’Éternel Printemps » en 1989. Dans les années 1990, si les acquisitions d’œuvres nabis continuent – l’« Autoportrait au chapeau » de Rippl-Ronaï ou « La Légende de l’Ermite » de Ranson en 1995 – un recentrement sensible s’opère sur l’œuvre de Maurice Denis et une mise en valeur d’autres aspects de sa production, notamment dans l’Entre-deux-guerres où il fonde les Ateliers d’art sacré. Le catalogue « Dix ans d’enrichissement du Patrimoine » (1996) témoigne de la poursuite des acquisitions, comme celle de la « Plage au bonnet rouge » de Denis. La Société des Amis du musée, créée à cette époque, permet par exemple celle d’une grande étude pour les « Nymphes aux jacinthes » de Denis en 1998. Mais l’achat remarquable est incontestablement le cycle de saint Hubert, qui donne lieu à une exposition sur la genèse des grands décors en 1999. Certaines donations d’ayant-droits des élèves de Denis sont faites, François Quelvée et Pauline Peugniez (2000) ou de Maistre (2005 et 2017), incluant peintures et archives. Le fonds d’œuvres graphiques est aussi enrichi, en particulier avec l’achat de 83 estampes de la collection Cailler en 2002. L’exposition « Maurice Denis dessinateur. L'Œuvre dévoilé » (octobre 2006-janvier 2007), permet de publier un catalogue illustrant la richesse des arts graphiques conservés en réserve. En 2010, le musée fête ses trente ans avec l’exposition anniversaire « De la nature symbolique aux jardins virtuels ». Certaines acquisitions d’importance ont lieu, comme celle en 2011 du plafond de saint Hubert, dernier élément manquant au décor du bureau de Denys Cochin. Les dons se poursuivent, comme le legs Gilson en 2012 ( « Avila » et « Présentation au temple » de Denis). Dans cette rapide histoire des collections, il ne faut pas oublier l’importance des dépôts, en particulier de l’Etat (essentiellement du musée d’Orsay), qui viennent enrichir le fonds propre du musée, comme le « Portrait de l’artiste à 18 ans », dans lequel s’affirme la vocation de Denis à devenir peintre. Le musée conserve aujourd’hui près de 5.000 œuvres.

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