Musée Archéologique De Ruscino - Perpignan

Musée musée archéologique de Ruscino

Adresse : Château Roussillon

Code postal : 66000

Ville : Perpignan

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Tel : 04 68 67 47 17

Coordonnées GPS : 42.709124,2.945875

Thème : Archéologie

Antiquités étrangères : Grecques et romaines;Moulages, Numismatique

Atout musée archéologique de Ruscino : La plus ancienne occupation humaine à Ruscino remonte au néolithique, mais les plus anciens vestiges retrouvés in situ datent du Bronze final IIIB. Le premier habitat sédentaire attesté n’apparaît qu’à la fin du VIIe siècle avant notre ère. Il s’agit d’un regroupement de maisons en roseaux, construites à la manière des cabanes de pêcheurs que l’on peut encore voir sur le littoral. Dès 575 avant J.-C., les premières importations de céramiques étrusques, grecques, attiques et ioniennes font leur apparition, témoignant du développement du commerce sur la côte. L’extension de la civilisation ibère du sud est de l’Espagne se fait dès la fin du VIe siècle. La construction en pierres sèches, l’usage du tour de potier, puis des meules à grains rotatives, certaines céramiques, la langue et l’écriture, accompagnent cette civilisation. Ruscino est alors le chef-lieu de la plaine du Roussillon, la capitale des Sordes. Au IIe siècle avant J. C., la conquête et l’administration par Rome des provinces d’Espagne citérieure et de Gaule transalpine intensifie les échanges. La via Domitia, qui relie l’Italie à l’Espagne, passe par Ruscino. Mais il faut attendre le milieu du Ier siècle avant notre ère pour constater les signes de la romanisation, en particulier la modification de la trame urbaine de la cité, l’adoption de l’écriture latine, ou la fabrication locale de céramiques imitées de modèles italiques. Sous César, Ruscino devient une véritable cité de droit latin (oppidum latinorum) ce qui lui vaut, au tournant de notre ère, de pouvoir édifier un forum (place publique et bâtiment administratif). Sans doute Auguste accorde-t-il lui-même ce privilège lors de l’un de ses deux voyages dans les Pyrénées. La cité connaît alors son apogée: demeures de plan italique décorées de peintures murales, thermes, céramique, verrerie… témoignent d’un mode de vie fortement influencé par Rome. Cette période faste se prolonge jusqu’à la fin du premier siècle après J.-C. Pour des raisons qui restent imprécises, la cité est alors abandonnée et démantelée, du moins dans sa partie haute. Bien que les vestiges bâtis n’en aient pas été mis au jour, les lieux sont encore occupés jusqu’au haut moyen âge. Au VIII siècle, Ruscino sert de tête de pont pour la conquête de Narbonne par les Arabes. Cette occupation vient d’être récemment documentée par la découverte inattendue d’une quarantaine de sceaux en plomb portant des inscriptions en caractères coufiques. Ces objets exceptionnels sont actuellement en cours de déchiffrement ; ils apportent un regard tout à fait nouveau sur l’expansion musulmane en occident. À l’époque carolingienne, l’agglomération disparaît définitivement au profit de Perpignan qui est en train de naître. Seul subsistera le hameau actuel de Château-Roussillon, ancien emplacement d’un petit château comtal, résidence des Comtes de Roussillon.

Intérêt musée archéologique de Ruscino : Le projet architectural est signé par François Fontés et Jean Michel Willmote, qui ont dessiné un concept de monument de grande qualité architecturale aux lignes méditerranéennes. Les terrasses et le belvédère sont accessibles au public qui peut ainsi découvrir un panorama exceptionnel sur Perpignan et la plaine du Roussillon.

Histoire musée archéologique de Ruscino : Presque complètement rasée, la cité de Ruscino est identifiée au hameau de Château-Roussillon au XVIIe siècle. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que l’on commence à faire des fouilles et retrouver quelques vestiges. De 1908 à 1914, Frédéric Paul Thiers, conservateur du musée de Narbonne, travaille à l’emplacement du forum et met au jour les fondations de cet édifice. Il y découvre de nombreuses inscriptions sur marbre. Interrompues jusqu’en 1946, les recherches reprennent avec Georges Claustres, qui explore plus d’une centaine de silos, vastes réserves souterraines destinées à conserver les céréales. Transformés en dépotoir à leur abandon, ces silos contiennent de nombreux objets archéologiques. Georges Claustres fouille également les terrains entourant le forum jusqu’en 1968. A partir de 1972, les recherches reprennent grâce à l’impulsion de la Direction régionale des antiquités. En 1973, le site est acquis par la Ville et l’Etat pour être protégé et étudié. En 1975, les vestiges du forum, pour la première fois entièrement dégagés, sont présentés au public. De 1975 à 1991, un chantier de fouilles organisé par Rémi Marichal, archéologue de la ville, permet d’étudier l’habitat d’époque romaine sur plus de 3.000 m². En 1985, il lance, avec l’appui de la municipalité, le projet de création d’un centre de recherche et de musée de site. De 1991 à 1997, des opérations de fouille préventive sont conduites sur la périphérie du site, permettant de localiser, entre autres, la nécropole. De 2000 à 2002, une fouille de sauvetage à l’emplacement du futur parking du musée met au jour des vestiges du Bronze final au premier âge du Fer. La campagne de fouille 2008 est menée en collaboration avec l’Université de Toulouse. Elle concerne les niveaux de destruction du Forum et l’occupation du haut moyen-âge. Aujourd'hui encore, les recherches se poursuivent autour des terrains du forum. Les techniques d’analyses non invasives permettent de compléter la connaissance du site.

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